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Photo du rédacteurFanny LE GUEN

Penser le monde du travail aujourd'hui

Dernière mise à jour : 5 déc.

travail

Depuis le 19e siècle, le monde du travail a connu une transformation profonde, marquée par des révolutions industrielles successives, l'émergence de nouvelles technologies et des changements socioculturels significatifs. Ce voyage à travers le temps vise à mieux comprendre les dynamiques actuelles et identifier les enjeux pour le futur du travail.


Comment le concept de salariat a-t-il évolué entre le XIXe et le XXIe siècle ?


itinéraire

Le 19e siècle a été marqué par la première révolution industrielle, qui a transformé l'agriculture traditionnelle et les petites manufactures artisanales en un système industrialisé et mécanisé. Cela a conduit, entre autres, à l'urbanisation massive, au développement des chemins de fer et à l'émergence de nouvelles classes sociales, notamment la classe ouvrière.

L'époque était caractérisée par des conditions de travail difficiles, avec de longues heures de travail et peu de droits pour les travailleurs. Les travaux de Karl Marx et Friedrich Engels ont mis en lumière le besoin de meilleures conditions de travail, menant à la création des premiers syndicats et à la législation sociale progressive, comme les lois sur la limitation des heures de travail et la sécurité au travail.


marx

Un concept initialement théorique

Le terme "salariat" apparaît pour la première fois en 1846, sous la plume de Pierre-Joseph Proudhon. Il désigne alors l'ensemble des individus vivant d'un travail soumis à l'évolution du machinisme. Pour des penseurs tels que Karl Marx et Max Weber, le salariat constitue un concept clé pour analyser les relations de production dans le contexte du capitalisme émergent. En effet, la vente de la force de travail, caractéristique du salariat, prolonge l'idée développée par les économistes classiques comme Adam Smith et David Ricardo, selon laquelle la valeur d'échange des marchandises est liée à la durée de travail nécessaire à leur production. À cette époque, les frontières entre employeurs et salariés restent floues, rendant les dynamiques de ce nouveau système économique particulièrement complexes à appréhender.


contrat

L'avènement du contrat de travail 

Au tournant du XXe siècle, l'introduction du contrat de travail a marqué un bouleversement majeur dans la réglementation des relations de travail. Ce nouveau cadre juridique a clairement défini les rôles, les responsabilités et les droits de l'employeur et du salarié, contrastant fortement avec le salariat plutôt informel du XIXe siècle.


rouages

L'institutionnalisation du salariat 

Grâce au contrat de travail, le salariat a acquis une nouvelle dimension institutionnelle, devenant un modèle dominant pour une large part de la population active. Cette évolution a permis de distinguer plus nettement le statut des salariés de celui des non-salariés ou indépendants. Parallèlement, le concept de chômage s'est cristallisé autour de l'absence d'emploi salarié, renforçant la protection sociale pour ceux en recherche d'emploi.


groupe

Expansion des frontières du salariat

Le contrat de travail a également élargi le champ du salariat pour inclure des professions traditionnellement non salariées. Des groupes tels que les journalistes, les artistes et les intermittents du spectacle ont progressivement été intégrés dans ce cadre, redéfinissant ainsi les frontières du salariat et conduisant à une reconnaissance formelle de leurs droits.


rouages

Développement de l'Économie de Services

Après la Seconde Guerre mondiale, les économies occidentales ont connu une transition vers des secteurs de services, marquant le début de la deuxième révolution industrielle. L'automatisation dans les industries manufacturières et l'essor des technologies de l'information ont révolutionné le monde du travail. Les travaux de Peter Drucker sur le management des entreprises et ceux de Daniel Bell sur la société post-industrielle ont souligné l'importance croissante des connaissances et des services.

Les conditions de travail se sont améliorées, avec l'émergence de la semaine de quarante heures et de meilleures protections sociales. Le travail intellectuel a pris de l'importance, et des concepts tels que la motivation et l'engagement des employés sont devenus essentiels pour la productivité.


protection

Socialisation du salaire et protection sociale 

La mise en place de systèmes d'assurance sociale, suivie par l'établissement de la sécurité sociale, a joué un rôle crucial dans la socialisation du salaire. Cette évolution a permis de différencier le travail déclaré du travail informel ou "au noir". En France, la création de l'UNEDIC en 1959 et de l'ANPE en 1967 a renforcé le statut du salariat en offrant aux travailleurs des droits et des protections reconnus au niveau national, consolidant les filets de sécurité autour du chômage et illustrant l'interconnexion entre travail et protection sociale.


mondialisation

Remise en cause de la stabilité de l'emploi

La crise économique des années 1970, couplée à la mondialisation et à l'essor des technologies numériques, a profondément remis en question le droit du travail et la stabilité de l'emploi. L'accent mis sur l'innovation et l'entrepreneuriat, ainsi que le développement des plateformes numériques et le recours croissant aux auto-entrepreneurs, ont nourri l'idée d'un déclin du modèle salarial traditionnel.


numerique

L'ère de la digitalisation

Depuis les années 1990, la troisième révolution industrielle, souvent appelée révolution numérique, a entraîné une transformation radicale du monde du travail. Avec l'avènement d'Internet, des technologies mobiles et de l'intelligence artificielle, les modes de travail se sont diversifiés. Les bureaux traditionnels se sont transformés, permettant le télétravail et la flexibilité.


equilibre

Persistance et transformation du salariat 

Malgré ces défis, le salariat demeure un modèle dominant au sein des économies développées. La continuité d'emplois stables, même dans un contexte de précarisation croissante, témoigne de la pertinence du salariat pour une vaste partie de la population active. Cette résilience du salariat reflète non seulement des pratiques de travail ancrées, mais également une certaine sécurité économique que recherchent de nombreux travailleurs.


revendication

Nouvelles revendications et adaptation du salariat

Les contestations concernant le statut de "contractor" aux États-Unis et de "self-employed" en Grande-Bretagne, notamment par des travailleurs de plateformes telles qu'Uber, mettent en lumière l'attractivité du statut salarial et les avantages qui y sont associés. Ces revendications, qui incluent l'accès à un salaire minimum, le remboursement des frais professionnels et des congés payés, soulignent l'urgence d'adapter le salariat aux nouvelles formes de travail émergentes.


La place du travail

Le travail dans une société en pleine mutation


📝 En 2003, le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) a publié un rapport sur la place du travail (Bernard Vivier) qui mettait en exergue les points suivants :

  • sur la fonction du travail : "Le travail, gage d’identité, d’autonomie et d’émancipation pour les personnes, multiple dans ses dimensions, apparaît donc comme l’une des pièces centrales du système économique, social et culturel, la combinaison des facteurs qui le composent ou l’influencent dans le temps figurant la manière originale dont nous sommes collectivement capables de construire et de faire évoluer la société, au service des hommes."

  • sur les nouvelles formes d'organisation du travail et leurs conséquences :

    • Intensification du travail : le rapport met en lumière l'intensification du travail, la pression accrue sur les salariés et les risques psychosociaux qui en découlent. "Ce sentiment d’intensification du travail s’accroît et s’exprime notamment par les difficultés ressenties à réaliser, sous une contrainte de temps de plus en plus étroite, des tâches enserrées dans une double exigence."

    • Autonomie accrue et ses limites : le rapport analyse l'évolution de l'autonomie des salariés et les risques d'isolement et de perte de repères qui peuvent en résulter. "L’accroissement de l’autonomie au travail peut se mesurer en particulier à travers le contrôle exercé par les salariés sur leur environnement de travail immédiat, voire leur participation aux décisions ayant trait à leur activité professionnelle."

    • Erosion du cadre temporel du travail : le rapport souligne l'effacement progressif des frontières entre le temps de travail et le temps personnel, notamment avec l'utilisation des nouvelles technologies.


👉L'évolution du concept de salariat reflète des transformations fondamentales dans nos sociétés, passant d'un modèle informel et précaire à une institutionnalisation qui a marqué la sécurité et la reconnaissance des travailleurs. Cependant, ce modèle fait face à des défis contemporains majeurs. Alors que la digitalisation et la mondialisation redéfinissent les normes du travail, de nouvelles formes d'emploi émergent, telles que le travail indépendant et les plateformes numériques, remettant en cause la stabilité et les protections historiques associées au salariat.



La distinction entre travail, activité et emploi


📝La distinction entre travail, activité et emploi est un thème central dans la réflexion sur la nature et le rôle du travail dans nos sociétés contemporaines. Ces concepts, bien que liés, possèdent des significations distinctes qui ont été explorées par divers philosophes, sociologues et psychologues.


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Le travail


Le travail est généralement considéré comme un effort productif, souvent mesuré en termes économiques, qui vise à créer des biens ou des services. L'un des penseurs qui a profondément réfléchi sur le concept de travail est Karl Marx. Marx a analysé le travail dans le contexte du capitalisme, affirmant qu'il est à la fois aliénant et une source potentielle de réalisation personnelle. Pour Marx, le travail comprend la transformation de l'environnement pour répondre aux besoins humains, mais dans un système capitaliste, il devient une marchandise.


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L'activité


L'activité englobe une notion plus large que celle du travail et n'est pas nécessairement liée à une production économique. Hannah Arendt, dans son ouvrage "La Condition de l'homme moderne", distingue travail, œuvre et action. Pour elle, l'activité humaine ne se limite pas au travail en tant que nécessité économique; elle inclut également l'œuvre, qui est la création durable, et l'action, qui est la participation à la vie publique et politique. Cette distinction met en lumière la diversité des activités humaines, dont certaines échappent aux cadres traditionnels de l'emploi tel que défini économiquement.


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L'emploi


L'emploi se réfère spécifiquement à l'engagement dans un travail rémunéré dans le cadre d'une relation formelle avec un employeur. L'emploi est un concept central dans les travaux de sociologues comme Max Weber et Émile Durkheim. Weber, par exemple, a exploré comment l'éthique protestante a influencé le développement du capitalisme et du concept moderne d'emploi. L'emploi est souvent synonyme de stabilité et de statut social, mais il est aussi sujet à des changements liés aux évolutions économiques et technologiques.



Qu'est-ce que le "rapport au travail" et comment a-t-il évolué ?


dictionnaire

Le rapport au travail : définition


Le rapport au travail désigne la manière dont une personne perçoit et vit son activité professionnelle, englobant l'importance qu’elle lui accorde, le sens qu’elle lui attribue, ainsi que son niveau d’engagement et d’investissement. Ce concept ne se limite pas aux comportements au travail, mais englobe également les représentations, les attitudes et les valeurs associées à l’activité productive.


💡L'étude du rapport au travail s'est intéressée à trois dimensions principales :

  • L'ethos du travail : cette dimension fait référence aux valeurs et croyances qui façonnent la perception du travail au sein d'une société spécifique. Par exemple, l'éthique protestante du travail a longtemps mis en exergue l'idée que le travail acharné est une vertu en soi.

  • Les champs d'identification au travail : cette facette examine comment les individus s'identifient à leur emploi, à leur métier ou à leur parcours professionnel. Ces identifications peuvent influencer leur satisfaction et leur engagement au travail.

  • Les modes d'implication au travail : cette dimension se concentre sur le degré et la nature de l'engagement des individus dans leurs tâches. Elle englobe leur mobilisation, leur investissement émotionnel et ce qu'ils valorisent dans leur activité professionnelle.


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Causes des évolutions du rapport au travail


Au fil du temps, le rapport au travail a évolué, influencé par des changements sociaux, économiques et technologiques majeurs. Aujourd'hui, la centralité et la finalité du travail sont de plus en plus remises en question. Certains soutiennent que le travail devient moins central dans la vie des individus et qu'il est principalement perçu comme un moyen de gagner sa vie. D'autres, cependant, mettent l'accent sur l'importance croissante de la dimension expressive du travail et sur la quête d’épanouissement personnel à travers l’activité professionnelle.


Les récentes transformations dans l'organisation du travail, telles que la flexibilité accrue, l'intensification des tâches et la précarisation de l’emploi, impactent le rapport au travail des individus.


place

La place et la fonction du travail dans la société actuelle


Pour appréhender la place et la fonction du travail dans la société contemporaine, il est essentiel d'examiner les transformations profondes qu'il a subies au cours des dernières décennies. Les concepts dominants utilisés pour analyser le travail émergent souvent des conditions établies pendant les Trente Glorieuses, une période marquée par le fordisme, la sécurité de l'emploi et une croissance économique soutenue. Cependant, ces modèles hérités semblent de moins en moins adaptés à la réalité actuelle, qui est caractérisée par l'instabilité, la précarisation, et des dynamiques économiques en perpétuelle évolution.


La question du rapport au travail est donc centrale pour comprendre son rôle dans la société moderne. Il est crucial de ne pas réduire le travail à un simple moyen de subsistance, mais plutôt d'explorer comment les individus vivent cette expérience, le sens qu'ils y trouvent, et la manière dont ils s’y investissent. Différents chercheurs soulignent l'importance de la dimension subjective du travail, qui inclut à la fois l'épanouissement personnel et la recherche d'identité à travers l'activité professionnelle.


Des études contemporaines mettent en lumière la manière dont la flexibilité et le télétravail modifient les attentes et l'engagement des individus vis-à-vis de leur travail. D'autres recherches, comme celles sur le "job crafting", montrent comment les employés peuvent redéfinir leur rapport au travail pour en trouver un sens plus personnel et satisfaisant.


De plus, la montée en puissance de la culture de l'engagement, évoquée par certains auteurs, met en avant que la motivation au travail ne dépend pas uniquement d'une rémunération, mais aussi de l'autonomie, de la maîtrise et du sens. En ce sens, la compréhension du travail aujourd'hui doit intégrer non seulement les enjeux économiques et structurels, mais aussi les dimensions psychologiques et émotionnelles qui façonnent notre quotidien.


👉 Ainsi, une approche enrichie du travail dans la société actuelle nécessite de reconnaître ses multiples facettes, allant de la sécurité financière à la quête de sens et de satisfaction personnelle, tout en prenant en compte le contexte socio-économique en constante évolution.


La centralité du travail

centralité

La centralité du travail est un thème majeur dans la compréhension de la manière dont les individus s'identifient et donnent du sens à leur vie. Dans nos sociétés modernes, le travail occupe une place prépondérante, à la fois en tant que moyen de subsistance et en tant que vecteur de reconnaissance sociale et d'épanouissement personnel. Pour nombre d'individus, le travail est bien plus qu'une source de revenu ; il constitue un pilier central de l'identité personnelle. Le travail fournit une structure temporelle, un statut social, une activité régulière, des contacts sociaux et des objectifs personnels, tous essentiels à une vie épanouie.


📌Abraham Maslow, bien que principalement connu pour sa hiérarchie des besoins, a influencé la compréhension du travail en tant que moyen de réalisation de soi. Selon Maslow, le travail permet non seulement de satisfaire des besoins de sécurité et physiologiques, mais il peut également répondre à des besoins plus élevés tels que l'estime et l'accomplissement personnel. Cette perspective souligne que le travail est indissociable de la quête de sens et du développement personnel.


📌Selon Christophe Dejours, le travail est un espace de réalisation personnelle, où l'individu doit trouver un équilibre entre ses aspirations et les exigences de l'entreprise. Sa perspective insiste sur l'importance de la reconnaissance et de l'accompagnement dans les environnements de travail pour favoriser la santé mentale et l'engagement.


📌La théorie de l'auto-détermination d'Edward Deci et Richard Ryan examine comment le travail peut encourager ou entraver la motivation intrinsèque. Ils identifient trois besoins psychologiques fondamentaux – l'autonomie, la compétence et la relation – qui, lorsqu'ils sont satisfaits, renforcent l'engagement et la satisfaction au travail.


📌Frederick Herzberg, avec sa théorie des « deux facteurs », a exploré le rôle du contenu du travail dans la satisfaction et la motivation. Il propose que les facteurs de motivation – tels que la reconnaissance, les responsabilités et la réalisation – sont essentiels pour le bien-être des travailleurs, en opposition aux facteurs d'hygiène qui préviennent simplement l'insatisfaction.


📌Yves Clot, pour sa part, développe la clinique de l’activité, centrée sur la manière dont les travailleurs vivent leur activité. Il insiste sur la centralité de la subjectivité au travail et l’importance de concevoir le travail comme un espace d'expression et de développement personnel. Son approche cherche à valoriser l’expérience vécue et à améliorer les conditions de travail.


👉 Il apparaît clairement que le travail joue un rôle fondamental dans l'identité et le bien-être des individus, agissant comme un puissant vecteur de reconnaissance sociale et d'épanouissement personnel. Les différentes théories abordées soulignent non seulement l'importance de la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux, mais aussi la nécessité d'un environnement de travail qui valorise la reconnaissance et l'accompagnement. À l'aube de la transformation numérique et de l'évolution des modes de travail, il est crucial de se pencher sur les nouveaux enjeux qui se dessinent. Ainsi, comment adapter ces principes aux réalités du télétravail, de la précarisation de l'emploi et de la quête d'un équilibre entre vie professionnelle et personnelle ? Ce questionnement ouvre la voie à une réflexion profonde sur les futurs modèles de travail, marqués par la nécessité d'aligner aspirations individuelles et exigences organisationnelles dans un monde en constante mutation.



Les principaux enjeux du nouveau monde du travail : une perspective pluridisciplinaire


📝Le monde du travail est en pleine mutation, bouleversé, comme nous l'avons décrit ci-dessus, par des forces technologiques, économiques et sociétales profondes. Comprendre les enjeux qui en découlent nécessite une approche pluridisciplinaire, intégrant les apports de la sociologie, de la philosophie et de la psychologie du travail.


robotisation

L'automatisation et la transformation numérique : une redéfinition du travail


L'automatisation et la numérisation des processus de production modifient profondément la nature du travail. La disparition de certains emplois est une réalité, entraînant des problématiques de chômage technologique et la nécessité de développer des compétences pour les emplois émergents. Cependant, l'automatisation ne se limite pas à la destruction d'emplois. Elle crée aussi de nouvelles opportunités, nécessitant une adaptation constante des compétences et une formation continue. La question de la répartition de la richesse créée par l'automatisation devient alors cruciale, soulevant des débats philosophiques sur la justice sociale et l'équité.


précarité

La précarisation du travail : un enjeu majeur de la société contemporaine


Le développement de l'économie de plateforme et des contrats à durée déterminée contribue à la précarisation croissante d'une partie de la population active. L'absence de sécurité de l'emploi, de protection sociale et de droits collectifs pose des problèmes importants en termes de santé mentale, de bien-être et d'intégration sociale. La sociologie du travail met en lumière les conséquences de cette précarisation sur l'identité professionnelle et la construction sociale des individus.


télétravail

Le télétravail et les nouvelles formes d'organisation du travail : entre flexibilité et isolement


Le télétravail, accéléré par la pandémie, offre une flexibilité accrue mais pose aussi des défis importants. L'isolement social, le flou des limites entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que la difficulté à maintenir une cohésion d'équipe sont autant d'enjeux à considérer. La psychologie du travail souligne l'importance de la conception ergonomique des postes de travail à distance et de la mise en place de mécanismes favorisant le bien-être et la motivation des employés en télétravail.


idée

La quête de sens au travail : une dimension essentielle du bien-être


Dans un monde en constante évolution, la recherche de sens au travail prend une importance croissante. Les individus recherchent non seulement un emploi stable et bien rémunéré, mais aussi une activité qui leur permette de s'épanouir, de contribuer à quelque chose de plus grand qu'eux et de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. La philosophie morale offre des perspectives intéressantes sur la valeur du travail et le rôle de l'entreprise dans la promotion du bien-être des salariés.


diversité

La gestion de la diversité et de l'inclusion : un enjeu éthique et économique


La diversité de la population active, en termes d'âge, de genre, d'origine ethnique et de handicap, constitue à la fois un atout et un défi. La gestion de la diversité et la promotion de l'inclusion sont essentielles pour garantir l'égalité des chances, favoriser la créativité et l'innovation au sein des organisations.



connexions

Conclusion


🟡 Le nouveau monde du travail se caractérise par des enjeux complexes et multiformes qui exigent une réflexion approfondie et une action concertée de la part de tous les acteurs concernés. L'adoption d'une approche pluridisciplinaire, intégrant les contributions de la sociologie, de la philosophie et de la psychologie du travail, est essentielle pour appréhender ces défis. Cela permettra de construire un futur du travail plus juste, équitable et humain.


🔶Les enjeux liés au monde du travail requièrent un dialogue enrichi entre les travailleurs, les employeurs et le législateur. Cela inclut la nécessité d'adapter le cadre du salariat aux réalités contemporaines, en se concentrant sur des questions essentielles telles que : comment concilier l'autonomie et la flexibilité recherchées par les nouvelles générations de travailleurs avec la nécessité de protections sociales solides ? De plus, il est impératif de réfléchir à l'intensification des exigences professionnelles et à l'effacement des frontières entre vie professionnelle et personnelle. Cette réflexion vise à garantir un environnement de travail épanouissant et durable, fondé sur le respect des droits des travailleurs tout en intégrant les opportunités offertes par les innovations technologiques.


🟢La transformation en cours du monde du travail constitue une véritable métamorphose, soulevant des défis pour les entreprises et les travailleurs, et appelant à une réinvention des dynamiques professionnelles. Les tendances telles que la digitalisation, la flexibilité accrue, et l'évolution des compétences redéfinissent non seulement les pratiques managériales, mais aussi les aspirations individuelles, infléchissant ainsi la place du travail dans nos vies. Cependant, ces mutations suscitent également des interrogations cruciales concernant la sécurité de l’emploi, la réalité des nouveaux modèles organisationnels, et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.


🟦 Il devient donc fondamental d'adopter une approche proactive pour anticiper ces évolutions. Cela passe par l'innovation sociale et l'adaptation continue des politiques publiques, afin de construire un futur du travail qui soit durable et équitable. Il est impératif de développer des formations adaptées et inclusives, tout en promouvant une qualité de vie au travail véritable. Le défi consiste à trouver un juste équilibre entre performance économique et performance sociale, de manière à créer des environnements de travail où chacun peut s'épanouir et contribuer pleinement à la société.


💫 En définitive, cette nouvelle ère du travail offre une occasion sans précédent de réinventer nos rapports professionnels, de privilégier le dialogue social et de favoriser un cadre inclusif qui valorise l’humain au cœur de l’activité productive. Les choix que nous ferons aujourd’hui seront déterminants pour façonner le monde du travail de demain.



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👉Je réalise des diagnostics Qualité de Vie et Conditions de Travail et j'accompagne les dirigeants et les managers, sous différents formats (atelier, form'action, codéveloppement professionnel, ...), pour intégrer la QVCT dans leurs pratiques professionnelles

👉 J'accompagne les réflexions sur les organisations de travail et les pratiques managériales

👉 Je réalise des interventions en clinique du travail auprès des collectifs afin d'identifier les ressources contribuant à protéger la santé au travail







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