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  • Photo du rédacteurFanny LE GUEN

La gestion des compétences, pour quoi faire ?

Dernière mise à jour : 13 janv.



La réforme de la formation professionnelle a pris effet le 1er janvier 2019, sous le nom de "Loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel".


Cette loi a, notamment, pour ambition de réduire les inégalités d'accès à la formation professionnelle continue.


Tout d'abord, quelques définition


Il est des termes qu'on a beau voir, revoir, voire utiliser sans pour autant avoir clairement en tête leur définition.

Qu'est-ce que l'employabilité ?

L'employabilité est un processus de développement et d’actualisation continus des compétences, connaissances et attitudes d’une personne lui permettant d’avoir un emploi ou d’être dans une dynamique de recherche ou d’évolution d’emploi, dans les meilleures conditions possibles, pour elle-même, pour son ou ses employeurs et pour la collectivité en général.

Chacun des mots de cette définition compte.


A l'échelle de l'individu, cela permet :

  • d'anticiper les évolutions dans un monde complexe où le changement est permanent

  • d'éviter les ruptures professionnelles et leurs conséquences (économiques, sociales, psychologiques, …)

  • d'avoir davantage de latitude pour choisir et non subir

MAIS cela suppose :

  • d'être au clair sur ses aspirations personnelles et professionnelles, ses contraintes, ses freins

  • d'analyser ses compétences et capacités d'adaptation

  • d'actualiser sa connaissance des moyens de formations et d'acquisition des compétences

  • de décrypter le marché du travail (secteurs, métiers, compétences associées, ...)

  • de construire un projet réaliste, cohérent et évolutif

A l'échelle de la structure cela permet :

  • de disposer de ressources en capacité d'évoluer et en capacité d'accompagner les changements (organisationnels, technologiques, ...)

MAIS cela suppose :

  • d'investir dans la formation et l'accompagnement aux développement des compétences

A l'échelle de la société cela permet :

  • d'avoir en son sein des individus en capacité de subvenir à leurs besoins

  • d'avoir des travailleurs pour faire tourner l'économie du pays

MAIS cela suppose (entre autre) :

  • de disposer d'un système éducatif performant

  • d'accompagner les demandeurs d'emploi dans le développement de leurs compétences

  • d'accompagner les entreprises dans la formations de leurs salarié.e.s




Qu'est-ce que la compétence ?

C'est le potentiel d'action d'une personne (savoir-agir) pour l'accomplissement de tâches complexes (résolution de problèmes, prise de décision, réalisation de projets) en mobilisant les ressources appropriées (savoirs disciplinaires et stratégies) dans différentes situations.



La formation professionnelle tout au long de la vie est une obligation et un droit


En fonction de la place où l'on se trouve (employeur ou salarié.e), on a souvent un seul angle de vue.


En réalité, les 2 parties ont des droits et des obligations.



L'article L61111-1 du code du travail stipule que :

"La formation professionnelle tout au long de la vie constitue une obligation nationale. Elle vise à permettre à chaque personne, indépendamment de son statut, d'acquérir et d'actualiser des connaissances et des compétences favorisant son évolution professionnelle, ainsi que de progresser d'au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle. Elle constitue un élément déterminant de sécurisation des parcours professionnels et de la promotion des salariés. Une stratégie nationale coordonnée est définie et mise en œuvre par l'Etat, les régions et les partenaires sociaux. [...]

L'article L6321-1 du Code du Travail stipule que :

"L'employeur assure l'adaptation des salariés à leur poste de travail. Il veille au maintien de leur capacité à occuper un emploi, au regard notamment de l'évolution des emplois, des technologies et des organisations. Il peut proposer des formations qui participent au développement des compétences, y compris numériques, ainsi qu'à la lutte contre l'illettrisme, notamment des actions d'évaluation et de formation permettant l'accès au socle de connaissances et de compétences défini par décret." [...]

Le saviez-vous ?

De par le lien de subordination généré par le contrat de travail, le salarié est assujetti au "pouvoir de direction de l'employeur".

L'employeur peut ainsi contraindre le salarié à se former et, sauf motif légitime, le refus de formation peut constituer une faute et engendrer une sanction disciplinaire.